L’artisanat marocain développe le tourisme ? C’est clair.
L’artisanat marocain crée des richesses ? C’est évident.
L’artisanat marocain levier de développement ? Sans doute.
Ce dernier point explique pas mal de choses. Comme l’artisanat marocain crée de la richesse en termes de promotion de tourisme, de ventes et de développement économique, il contribue également au développement social en créant des opportunités d’emplois en faveur des jeunes, passionnés par la tradition et souhaitant garder et ré innover en termes de main d’œuvre locale. Cette dernière qui risque de se détériorer petit à petit, surtout avec les différents secteurs de luxe qui commencent à émerger et dominer massivement le marché. C’est non seulement un savoir faire ancestral qui est en crise mais tout un patrimoine que nous pouvons perdre, si nous continuons à négliger l’artisanat, en tant que population et nous nous dirigeons vers le prêt-à-porter sur les grands magasins, surfaces et marchés de luxe.
Certes, l’artisanat marocain ne cesse d’impressionner les étrangers et touristes venant découvrir la main d’œuvre locale mais cela n’est devenu point opportun pour eux, en voyant leurs activités en train de mourir, étant non consommée par la population du pays.
Le secteur de l’artisanat est un levier très important, ne serait-ce primordial pour l’avancée et le développement économique et social. Selon le ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, monsieur Mohamed Sajid : « Le secteur connait aujourd’hui une grande dynamique qui permettra de le mettre à niveau pour assumer son rôle en tant que levier du développement économique et social, à travers l’encouragement des entreprises exerçant dans ce domaine et l’offre d’un grand nombre de postes d’emploi ».
C’est dans ce sens, que nous devons tous contribuer à ce développement, soit en consommant de l’artisanat marocain ou en encourageant les étrangers à le faire. Ceci va de plus en plus encourager la main d’œuvre locale, participer à la stratégie du secteur, améliorer la productivité, les conditions de travail des artisans. N’oubliant cependant pas que le secteur de l’artisanat tend de plus en plus vers la production des articles de haut de gamme et de luxe pour accompagner les révolutions, les tendances et la mode en général.
En maisons, en boutiques, en riads, maisons d’hôtes et hôtels, l’artisanat prend place partout. De petites et moyennes entreprises voient également le jour dans le secteur et contribuent fortement au développement économique et social du pays. Nous parlons là de très grands chiffres impactant positivement la hauteur du chiffre d’affaires, le PIB national et la part des exportations. Ceci dit, le secteur de l’artisanat, voulant accompagner l’émergence du temps, se trouve encore en voie de développement, vu son côté informel qui reste d’une manière ou d’une autre, un frein empêchant le métier d’avancer. Le manque d’organisation, surtout dans les milieux ruraux pousse l’artisan à souffrir. Ce dernier qui pour développer son activité, n’a ni les moyens pour commercialiser, se financer ou s’instruire et se trouve suite à cela, limité par les conditions restreintes que le marché lui propose. Le vrai potentiel humain est là, une vraie valeur ajoutée qui non seulement pourra émerger, si nous lui apportons le soutien mais cela permettra également de garder ce grand patrimoine qui reste partie intégrante de notre culture marocaine traditionnelle. Un héritage de luxe qui assure à présent l’emploi de 2 millions de personnes.
Un artisan marocain ne baisse facilement pas les bras mais il faut savoir que son activité est saisonnière, surtout en quelques métiers. Un artisan est un père de famille, qui risque la pauvreté si jamais ses produits ne sont pas valorisés. L’assister, le qualifier et valoriser sa production consiste à en consommer davantage.
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